Développer une nouvelle typologie de produits qui valorise le savoir-faire de l’entreprise
Isuke est une entreprise japonaise qui a récemment fêté ses 180 ans. Elle possède un savoir-faire ancestral, celui de la laque naturelle, appelée Urushi. Cette laque est obtenue à partir d’une sève d’arbre (le laquier) qui, suite à un long processus de maturation, devient un matériau imperméabilisant et durcissant : il renforce les fibres du bois sur lequel il est appliqué. Il rend également la surface résistante à la chaleur.
La laque naturelle est applicable sur différents types de matériaux. Mélangée avec des pigments naturels, elle révèle des couleurs intenses. Cependant, cette laque parfaitement lisse est parfois assimilée à du plastique par certains clients qui n’en comprennent donc pas du tout le prix ! Jusqu’à présent, l’entreprise a développé des produits dans l’art de la table, sur des bols, des assiettes, et quelques pièces décoratives. Cette catégorie a souffert d’une concurrence à bas prix, et d’un manque de connaissance du consommateur.
Notre défi
Comment mieux valoriser le savoir-faire de l’entreprise pour que les clients en comprennent
mieux le prix ?
Comment montrer de manière évidente à travers le produit que la laque naturelle n’a pas les mêmes qualités que la laque chimique ou que le plastique, et qu’elle fait appel à un vrai savoir-faire ancestral du Japon ?
Notre volonté
Révéler le travail de la main
Un des problèmes principaux de la laque naturelle Urushi est qu’elle peut se confondre visuellement avec des matériaux beaucoup moins nobles tel que le plastique. La laque Urushi est appliquée à la main. Il était donc particulièrement important d’augmenter cet effet « fait-main » et de le mettre en lumière dans les nouvelles créations.
Dévoiler ce matériau unique par la lumière
Suite à l’étude de signification de la marque et à quelques études client, le luminaire s’est révélé comme étant
la meilleure typologie de produit pour l’extension de la marque. En effet, lorsque l’on appose une source de lumière sur l’ Urushi, celle-ci révèle les irrégularités et la transparence de la laque (ce qui n’est pas du tout le cas de la laque chimique complètement opaque).
La valeur perçue d’une lampe est également plus élevée que celle d’un bol en bois, ce qui a permis de trouver un positionnement-prix juste sur le marché, qui valorise le savoir-faire et le coût réel de fabrication.
Faire intervenir de nouveaux matériaux
Jusqu’à présent l’entreprise appliquait essentiellement la laque naturelle sur le bois. Pour la deuxième série de suspensions, nous avons choisi de l’appliquer également sur du Washi, un papier traditionnel japonais connu pour son grain naturel et sa très grande résistance.
Celui-ci a permis d’amener une nouvelle texture, de la souplesse et un contraste avec le bois. La laque naturelle vient également recouvrir le Washi et lui procure alors une grande résistante à la chaleur.